Le poumon des mammifères est stabilisé par un matériel spécialisé, le surfactant pulmonaire, qui agit en réduisant de façon réversible la tension superficielle à l'interface air–liquide du poumon durant la respiration. Le surfactant pulmonaire contient environ 90% de lipides et 10% de protéines. La dipalmitoyl phosphatidylcholine, le principal constituant lipidique, serait essentiellement responsable du pouvoir de réduire la tension de surface à près de 0 dyn/cm (1 dyn = μN). Les autres constituants du surfactant pulmonaire favorisent l'adsorption et l'étalement de cette lécithine disaturée à l'interface air–liquide. L'activité du surfactant peut être mesurée par des techniques physiques et biologiques. Les différences apparentes entre les résultats obtenus avec la balance de Wilhelmy et le surfactomètre suggèrent que des processus séparés de type "catalytique" et de type "chimique" puissent être impliqués dans l'adsorption et (ou) l'étalement aux différentes concentrations de surfactant utilisées avec ces deux techniques. Il est possible, avec des lipides synthétiques, de produire des surfactants artificiels qui miment les propriétés essentielles du produit naturel avec le surfactomètre. Chez les enfants nés avant terme et atteints du syndrome de la détresse respiratoire du nouveau-né, le traitement avec les extraits lipidiques du surfactant pulmonaire produit une amélioration marquée des échanges gazeux.[Traduit par la revue]